En la Lucha, 2017

Appartient à la Collection du Centre nationale des arts plastiques, Acquisition 2022

Exposition personnelle Jeux de Rôle. (re)présenter le travail, 2017, © Romain Darnaud

© ADAGP, Paris 2020

(Fr) En la Lucha, 2017

Archival Pigment Print - 120x80 cm

...« Dans la lutte ». La lutte comme quotidien. La lutte comme moyen de survie. La lutte comme symbole de vie, d’optimisme. La lutte comme action et geste positif.

Dans les grands marchés de Bogotá, les « Coteros »,  hommes qui transportent les marchandises pour les clients grossistes et les commerçants du marché, font un véritable ballet de charge et de décharge de produits. Payés seulement au pourboire par les clients pour transporter des sacs entre 20 et 50 kilos. « La charge », en étant plus qu’une charge est vraiment un corps, un poids qui ne bouge pas et qui dans sa passivité devient un adversaire multiforme et difficile à saisir. 

Malgré la dureté de ce métier où les travailleurs peuvent avoir 30 ans d’expérience, il y a une camaraderie, un espoir et un dynamisme propre à la lutte.
Les travailleurs ont performé en lutte avec leur charge, pour le besoin de la construction de la performance photographique. Ce sont des gestes inutiles, qui ne sont pas propres à l’action de charger et de déplacer les marchandises, mais qui sont inspirés par des images de lutte et choisis en concertation avec les travailleurs.

La série est une exploration où l’espace de travail devient un espace théâtralisé grâce au dispositif photographique qui rend évident la mise en scène. Ce fut aussi en quelque sorte un spectacle car le public (clients, commerçants et collègues du performeur), est présent et observe la construction et la réalisation des images.

(En) In the struggle, 2017

… “In the struggle”. The struggle as routine. The struggle as a way of surviving. The struggle as a symbol of life, of optimism. The struggle as action and positive action. 

In the big markets of Bogotá, the “coteros”, the men who transport the merchandise for the wholesalers and the traders, do a true “ballet” of loading and unloading goods. They’re payed only in tips by the clients for carrying bags between 20 and 50 kgs. “The load” is more than a load, it’s truly a body, a weight that won’t move, becoming in its passivity a metamorphic foe, difficult to handle. 

In spite of the length of this work, in which the workers may have up to 30 years of experience, there is a camaraderie, a hope, and a dynamism proper to the struggle. 

The workers performed struggling with their loads, for the sake of the construction of the photographic performance. They are useless gestures, which are not directly linked to the action of loading and moving the goods, but are rather inspired by wrestling images previously chosen by the workers.

The series is an exploration in which the work space becomes a dramatized space thanks to the photographic device that evidences the mise-en-scène. It is also in a way a spectacle because the public (clients, traders and colleagues of the performer) is present and witnesses the realization of the images.   

(Esp) En la lucha, 2017

…“En la lucha”. La lucha como cotidiano. La lucha como medio de supervivencia. La lucha como símbolo de vida, de optimismo. La lucha como acción y gesto positivo.

En los grandes mercados de Bogotá, los “coteros”, hombres quienes transportan la mercancía para los clientes mayoristas y los comerciantes del mercado, hacen un verdadero “ballet” de carga y descarga de productos. Pagados solamente con las propinas de los clientes para transportar bultos de entre 20 a 50 kilos. “La carga”, siendo más que una carga es realmente un cuerpo, un peso que no se mueve y el cual en su pasividad se convierte en un adversario multiforme y difícil de portar.

A pesar de la dureza de este trabajo y donde los trabajadores pueden tener 30 años de experiencia, hay una camaradería, una motivación y un dinamismo propios de la lucha.

Los trabajadores eligieron el gesto que querían realizar de entre un catálogo de imágenes de lucha olímpica y grecorromana. Dichos gestos son completamente inútiles para la realización de su trabajo, pero son actos performativos que evidencian el aspecto de la lucha en su actividad laboral y convierte el rol de la persona, de trabajador a actor-performer y transforma el espacio de trabajo, el mercado, en un teatro de la performance, donde el individuo es iluminado por las luces y en ciertas imágenes, observado por un público que asiste por casualidad a la realización del performance.